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Les émissions de titres publics sur le marché régional de la dette souveraine en zone CEMAC ont enregistré, au mois de mars 2024, un taux de souscription moyen de 59,98%, selon les données de la banque centrale. Cela signifie que les pays de la région n'ont pu mobiliser que 59,98% de l'enveloppe qu'ils recherchaient sur la période en émettant des titres de créance (BTA ; OTA). Il s'agit de l'un des taux mensuels les plus faibles enregistré depuis la création du marché en 2011.
Cela traduit une réticence des investisseurs à prêter aux États dont les besoins en monnaie locale pour financer les déficits budgétaires sont croissants au fil des années. L'encours des dettes a été multiplié par six entre juin 2018 (1 019 milliards FCFA) et mars 2024 (6 624 milliards FCFA), soit une progression annuelle moyenne de 1 000 milliards FCFA. Uniques investisseurs habilités à intervenir sur le marché primaire, les banques commerciales concentrent aujourd'hui 80% de l'encours, ce qui réduit leurs capacités d'intervention sur les nouveaux emprunts au vue des contraintes prudentielles visant à limiter leur exposition au risque souverain. Une des solutions serait de dynamiser le marché secondaire, celui auquel ont accès les particuliers, afin d'alléger le portefeuille des établissements de crédits. Pour l'instant, le grand public ne pèse que 178 milliards, soit 2,7% du portefeuille des dettes étatiques.
L'autre raison qui justifie cette baisse des souscriptions est le coût élevé de la dette servi par les investisseurs, dans le sillage d'une politique monétaire restrictive menée en amont par la banque centrale. Le coût moyen des emprunts sur le marché a atteint 8,06% en mars dernier avec des pays qui ont été contraints d'offrir des taux à deux chiffres pour lever des fonds. Cette situation crée un effet d'éviction au vu des contraintes nationales visant à modérer le ratio de solvabilité (service de la dette/recettes intérieures).
La dynamique actuelle pourrait compromettre les objectifs de financement des pays sur le marché pour le compte de l'année en cours. Précisons qu'à fin mars 2024, le Congo est le pays le plus actif sur le marché régional de la dette avec 34,9% de l'encours, suivi du Gabon (23,5%) et du Cameroun (21,8%).
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 25/04/24 14:55
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